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Les Trois chantiers de Marc Fesneau

Paris, 24/05/2022 Le président de la République entame son second mandat en affirmant que « ce quinquennat sera écologique ou ne sera pas ». Pourtant jusqu’à aujourd’hui le gouvernement a échoué à atteindre les objectifs qu’il s’était fixé en matière de développement de l’agriculture biologique.  Ni l’objectif de 15% de surfaces en Bio au 1er janvier 2022, ni celui de 20% d’aliments bio dans les cantines à la même date n’ont été atteint. La profession agricole biologique attend donc de son nouveau ministre des annonces fortes et rapides pour que la Bio soit à nouveau une priorité politique.

1. Redonner à la Bio sa place dans la prochaine PAC

Conformément à la demande de l’Europe la France doit redonner à la Bio sa place au sein de la prochaine PAC : la FNAB demande une aide de 145 euros par hectare et par an dans l’éco-régime[1].

 

2. Mettre les moyens pour atteindre rapidement 20% de produits bio à la cantine

Il est primordial dans un premier temps de répondre à l’urgence et de mettre en place une aide dédiée de 20 centimes d’euros par assiette pour contrer la hausse des prix alimentaires qui pénalise la Bio à la cantine. Ensuite il faudra à travers la prochaine loi de finances accroître l’enveloppe dédiée à la formation du personnel de cuisine et à l’équipement des restaurants avec une prime aux collectivités de trente centimes d’euros par repas et par an.

3. Lancer un plan de résilience des filières Bio

Certaines filières bio connaissent un ralentissement du marché et une crise de croissance. C’est notamment le cas des fermes bio laitières qui ont perdu 17 millions d’euros en 2021. « Si la France avait respecté son objectif de 20% de Bio à la cantine il n’y aurait pas eu de crise du lait Bio » souligne Eric Guihéry, représentant de la FNAB au CNIEL[1].

Pour certains légumes, comme la carotte, le prix payé au producteur a baissé de 20 à 50% et ne couvre plus les coûts de production, alors que le prix de vente au consommateur a lui augmenté de presque 10%. Pourtant, la Bio a du mal à s’insérer dans les plans de soutien agricole existants, 75% des élevages de porc bio ont été exclus du plan de sauvegarde destiné à la filière porc française.

« Les agriculteurs bio doivent être traités comme les autres et avoir droit au soutien de l’Etat pour passer ce palier de croissance, c’est pourquoi nous demandons un plan de résilience dédié aux filières biologiques » conclut Philippe Camburet, président de la FNAB.

[1] Voir communiqué de presse du 20/05 : « PAC : 30 jours pour redonner sa vraie place à la Bio »

[2] Le surplus de production de lait Bio en 2021 correspond à 20% des volumes de produits laitiers servis à la cantine.

 

Contacts presse :

Philippe Camburet, président de la FNAB 

06 77 94 85 19

Eric Guihéry, mandaté FNAB au CNIEL

07 77 04 50 73

Mathieu Lancry, président de Forébio

06 79 59 20 10