PLOA : 5 propositions pour la Bio

Paris le 6 juillet 2023. A la rentrée le gouvernement présentera sa loi d’orientation agricole avec la double ambition de renouveler la population agricole et de l’aider à faire face au changement climatique. L’agriculture biologique présente un attrait fort pour les nouveaux installé-e-s[1] et un impact positif pour la collectivité. La FNAB présente ses idées pour concilier renouvellement des générations agricoles et urgence écologique en favorisant l’installation en Bio.

Former les jeunes, le préalable nécessaire à une massification de la bio

Le contenu des formations initiales, cadré par le ministère de l’agriculture et les établissements agricoles ne permet pas une vraie montée en compétences sur l’agriculture biologique. « Aujourd’hui on ne peut pas dire qu’un jeune qui voudrait s’installer en bio trouve la formation dont il a besoin dans l’enseignement agricole » déclare Thomas Montagne, référent enseignement à la FNAB.

  • Mesure 1 : intégrer dans le référentiel de formation de l’enseignement agricole un module obligatoire sur la Bio de 3h par semaine minimum.
  • Mesure 2 : intégrer de facto les structures spécialisées sur l’agriculture biologique dans le parcours officiel à l’installation

Faciliter l’accès au foncier pour les porteur·ses de projet biologiques

Si la loi de 2014 prévoit que les SAFER peuvent préempter des terres en bio afin de les rétrocéder en priorité à des porteur·ses de projet bio, cette réalité ne recouvre que 40% des surfaces, puisque la majorité des terres sont en fermage.

  • Mesure 3 : modifier le code rural pour que cette règle soit élargie à 100% des terres agricoles et que les porteur·ses de projets bio soit prioritaires au moment de l’attribution des autorisations d’exploiter

Donner de la visibilité aux jeunes sur les enjeux climatiques pour la Bio

L’agriculture biologique souffre d’une sous prise en compte dans l’ensemble des dispositifs publics. C’est vrai concernant les outils d’aide à la décision mais aussi concernant la recherche.

  • Mesure 4 : adapter les diagnostics climatiques obligatoires lors de l’installation aux systèmes bio et au-delà de la question du stockage de carbone
  • Mesure 5 : Mieux caractériser la capacité de la bio à faire face au changement climatique en finançant des projets de recherche dédiés

[1] 30 à 50% des candidat·es à l’installation veulent produire en bio.

Contacts presse :

  • Thomas MONTAGNE, référent enseignement agricole – 06 11 05 34 62
  • Alan TESTARD, Secrétaire national Futurs bio – 07 49 64 22 05
  • Christophe COTTEREAU, référent Climat – 06 48 18 80 22