La FNAB demande que la Bio soit enseignée dans le Bachelor Agro

Paris, le 05/06/2025. Pour les étudiant·es, le mois de juin est celui des choix d’orientation scolaire. Les élèves terminant leur BTS agricole, pourront choisir de poursuivre leurs études via le nouveau Bachelor Agro. Réforme phare de l’enseignement agricole, le projet de diplôme que propose l’administration n’intègre pas l’agriculture biologique malgré les objectifs fixés par la loi d’orientation agricole.

Enseigner la Bio, un objectif clair de la LOA

Dans la loi d’orientation agricole promulguée en mars 2025, le législateur, via l’article 7, a fixé un objectif de développement des compétences en agriculture biologique, répondant ainsi aux préoccupations des élèves, et aux besoins du marché du travail, la bio représentant 16% de l’emploi agricole.

Pourtant, les autres pays européens ont depuis longtemps intégré l’agriculture biologique dans leurs cursus scolaires. En Suisse tous les lycées agricoles proposent une spécialité bio en Allemagne 10% des heures de cours doivent être consacrées à la bio.

“ On est à la traîne par rapport à nos voisins européens, la loi devait rattraper ça, il faut vraiment que la France s’y mette. » s’étonne Thomas Montagne, référent enseignement agricole de la FNAB.

La FNAB demande une modification du contenu du Bachelor Agro

Le programme actuel prévoit d’apprendre aux élèves à piloter une structure agricole dans un contexte de « transitions multiples » sans évoquer les compétences nécessaires pour comprendre les spécificités des modes de productions. Or, conduire une exploitation en bio demande de savoir produire sans engrais azotés minéraux, de prévenir et gérer les risques liés aux bioagresseurs ou aux maladies sans pesticides de synthèse. Autant de défis agronomiques et techniques sur lesquels il est primordial de se former.

J’ai fait un BPREA après une reconversion. Mais quand je me suis installé, je n’avais rien appris sur la bio : on m’avait seulement parlé de remplacer la chimie par d’autres produits utilisables en bio. Mais une ferme bio ne peut pas fonctionner comme ça. C’est le réseau des agriculteur-rices bio qui m’ont enseigné tout ce dont j’avais besoin”, raconte Thomas Montagne.

La FNAB demande à la DGER Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche de revoir sa copie en intégrant clairement la bio au programme. Les salarié-es du réseau FNAB proposeront des modules clés en main pour les lycées agricoles et ses 10 000 fermes bio ouvriront leurs portes aux élèves.