Impliquer les consommateurs-citoyens

Quelles sont les garanties de la bio ?

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Si le terme bio dans le langage courant est parfois utilisé pour dire “vert” ou “écologique”… être en bio, c’est respecter un cahier de charges précis.

Comment reconnaître le label bio ?

Pour les consommateur-rices, il est facile d’identifier les produits issus de l’agriculture biologique grâce aux logos suivants :

Le logo AB

Le logo Eurofeuille

Pour en savoir plus sur les produits labellisés bio, consultez le site de l‘Agence bio.

Produire en agriculture biologique, c’est respecter un cahier des charges

L’agriculture biologique est un mode de production basé sur le respect des cycles naturels, la prévention,  la non utilisation d’engrais et de pesticides chimiques de synthèse et d’OGM.

Les agriculteur-rices qui décident de passer en bio doivent au préalable passer une période dite de conversion qui peut durer plusieurs années. Le cahier des charges bio est défini par une réglementation européenne qui précise : 

  • les règles de production, d’élevage, de préparation, de distribution et d’importation
  • la liste des produits utilisables en bio
  • les règles de contrôles et de certification

     

Tous les acteurs de la chaîne de production sont soumis à ce règlement : producteurs, transformateurs, grossistes, importateurs, etc. 

Des contrôles annuels

Les organismes certificateurs réalisent des contrôles annuels et ce sur toute la chaîne de production : du champ jusqu’aux étiquettes en passant par la comptabilité, le contrôle des recettes… Des prélèvements peuvent être effectués pour vérifier le respect de la réglementation. En cas de non-respect, l’opérateur concerné peut perdre son label.

L'agriculture biologique, comment ça marche ?

L’agriculture biologique recouvre un ensemble de techniques de production agricole vertueuses définies dans une réglementation européenne, contrôlées chaque année par des organismes indépendants. Avec 10% des surfaces et 13% des agriculteurs, c’est le modèle agricole écologique le plus répandu en France. C’est aussi le modèle agricole plébiscité par les Agences de l’eau et les scientifiques pour ses bienfaits sur l’environnement et la santé publique. C’est enfin le modèle agricole qui a fait ses preuves économiques avec un taux d’emplois localisés dans les territoires plus élevé que la moyenne. C’est une agriculture qui nourrit avant tout les françaises et les français et enrichit les territoires.

Agriculture biologique : produire avec la nature.

L’agriculture biologique est un changement de paradigme qui touche l’ensemble des techniques agricoles, de l’élevage aux cultures, avec l’objectif de produire avec ce que la nature offre. Elle se caractérise par des pratiques agricoles qui agissent en prévention sur la santé des plantes et des animaux : en agriculture biologique, les rotations culturales sont plus longues, (c’est-à-dire qu’on alterne différentes cultures sur une même parcelle ) pour amener de la diversité au sol, on combine des variétés et des espèces pour augmenter les résistances et on protège les auxiliaires (organismes vivants fournissant des services écosystémiques) pour lutter contre les ravageurs.

Concrètement, ça veut dire quoi, faire de la prévention ?

Par exemple, une rotation c’est la succession des cultures dans le temps sur une même parcelle. En agriculture non bio, une rotation agricole est de 3 ans au mieux, ça veut dire que tous les trois ans on va retrouver le même type de culture sur la parcelle. En agriculture biologique, elle est de 5 à 7 ans en moyenne. Cette technique vise à enrichir le sol avec différentes productions, à éviter que les mêmes ravageurs reviennent trop souvent sur la parcelle. Cette pratique agricole a prouvé son efficacité, si bien que l’allongement des rotations est aussi de plus en plus testée par l’agriculture non biologique. 

Finalement que met-on sur des sols bio ?

La réglementation biologique prévoit que le recours à des produits de traitement n’intervient que si les techniques agricoles biologiques ne sont pas suffisantes. Donc, la loi en bio, c’est qu’on ne traite qu’en dernier recours. En agriculture biologique, il est fondamental de faire confiance à la nature. Il est donc interdit de sur-stimuler la croissance des plantes. Cette sur-stimulation rend les plantes plus fragiles et nécessite plus de traitements. En bio on n’utilise pas d’azote de synthèse, c’est interdit. Les plantes sont donc en meilleure santé et ont moins besoin d’être soignées. Donc sur des sols bio, on met des engrais organiques comme du fumier, on modifie les pratiques pour garder les plantes en bonne santé et on n’utilise des traitements que si les techniques agricoles biologiques ne suffisent pas à éviter une invasion de ravageurs ou une maladie.

Passer en bio, c’est une démarche volontaire. L’agriculteur qui passe en bio décide de s’imposer plus de contraintes à lui-même et de payer un contrôleur indépendant, certifié par l’Etat, pour venir s’assurer qu’il respecte la réglementation biologique. L’agriculture biologique est une agriculture dont les pratiques sont les plus contrôlées et réglementées. La fréquence des contrôles est réglementée au niveau national : il y a en moyenne 1,5 contrôle par opérateur et par an réalisé sur toute la chaîne de production, depuis le blé jusqu’au pain en passant par la farine. Sous l’autorité de l’INAO (Institut national de l’origine et de la qualité), ce sont les organismes certificateurs, au nombre de 10 en France, qui assurent ces contrôles annuels.

Sur les fermes, les organismes certificateurs vérifient donc que les pratiques respectent bien le cahier des charges bio : ils cherchent la présence éventuelle de produits non utilisés en bio, mais aussi de produits autorisés en bio en vérifiant les achats de substances et en réalisant des analyses aléatoires sur des échantillons pris sur la ferme (branches, fruits, feuilles…).

En 2021, 124 251 contrôles ont été réalisés (dont 84 141 au titre du contrôle annuel obligatoire et 40 110 au titre des contrôles supplémentaires). 4 388 produits issus de l’agriculture biologique ont été échantillonnés et analysés, soit 5,24% des opérateurs ayant fait l’objet d’un prélèvement pour analyse. Sur une période d’un an, 7 340 sanctions allant du déclassement de produits jusqu’au retrait de l’habilitation de l’opérateur ont été prononcées. 100% des fermes d’agriculture biologique sont contrôlées chaque année.

Les pesticides, de quoi parle-t-on ?

Le terme « pesticides » désigne un ensemble de produits utilisés pour augmenter la production en agriculture en luttant contre les mauvaises herbes (herbicides), les champignons (fongicides) et les insectes (insecticides). Parfois très toxiques pour la nature et l’homme, leur type et leurs usages sont drastiquement réduits en agriculture biologique. Le principe même de l’agriculture biologique c’est d’adapter la production au potentiel naturel des sols et des écosystèmes. En n’artificialisant pas la production, l’agriculture biologique limite le besoin de soigner les plantes et les animaux. En travaillant sur l’immunité et les défenses naturelles, l’agriculture biologique agit en préventif et non en curatif. Pour autant, la réglementation biologique prévoit qu’en dernier recours les agriculteurs peuvent utiliser des produits naturels pour soigner les plantes et les animaux.

Qu’est-ce qui est autorisé en agriculture biologique pour soigner les plantes et les animaux ?

En agriculture biologique, les paysans peuvent utiliser en dernier recours des produits naturels pour soigner les plantes et les animaux. 57 substances sont autorisées en agriculture biologique sur les 455 utilisées en agriculture en général. Il est interdit d’utiliser des herbicides en bio, on désherbe mécaniquement. Pour lutter contre les champignons et les invasions d’insectes, quand ils sont trop invasifs et menacent la récolte, les agriculteurs et agricultrices bio peuvent utiliser les produits autorisés par la réglementation européenne, qui sont exclusivement des produits naturels. De plus, ces produits naturels sont soumis à la loi qui stipule des Limites Maximales de Résidus (LMR) autorisées. Par exemple, concernant un produit comme le spinosad (utilisé notamment pour lutter contre les doryphores sur la culture de pommes de terre), la DGCCRF (Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes) a analysé 4000 produits en 2020 et n’a trouvé aucun cas de dépassement de ces LMR, même chose pour Ecocert qui en 2022 a fait 2000 analyses sur fermes et arrive à la même conclusion.

Un secteur toujours en démarche de progrès

Parce que le principe même de l’agriculture biologique est de n’utiliser des produits de traitements que si les techniques agricoles biologiques ne sont pas suffisantes, les associations membres du réseau FNAB dispensent de nombreuses formations visant à réduire au maximum le besoin en produits naturels.

Des produits naturels régulièrement réévalués

Le principe même de l’agriculture biologique c’est de produire avec ce que la nature offre. En s’interdisant de sur-stimuler la croissance des plantes et en modifiant les pratiques de production, on évite de nombreuses maladies. La réglementation européenne prévoit cependant que si jamais ces techniques ne sont pas suffisantes, les agriculteurs biologiques ont le droit d’utiliser un nombre limité de produits naturels qui se dégradent plus facilement.

Comme tous les produits utilisés en agriculture, ceux utilisés en agriculture biologique sont régulièrement évalués par les autorités sanitaires. À partir du moment où il y a connaissance d’un doute sur un produit, et ce, même s’il est autorisé, nous nous mobilisons pour chercher des alternatives, sensibiliser les utilisateurs sur le risque potentiel et alerter les pouvoirs publics sur la nécessité d’investir dans la recherche d’alternatives.  C’est ce que nous avons fait avec le Spinosad en déposant deux projets de recherche dans le cadre du plan Ecophyto.

Des produits naturels régulièrement réévalués

Comme tous les produits utilisés en agriculture, ceux que les agriculteurs biologiques peuvent utiliser en dernier recours sont régulièrement évalués par les autorités sanitaires françaises et européennes. À partir du moment où il y a connaissance d’un doute sur un produit, nous nous mobilisons sans attendre pour chercher des alternatives.

L’agriculture biologique, en amélioration continue  

La FNAB et son réseau accompagnent depuis toujours les agriculteurs pour réduire leurs besoins en produits de traitement parce que l’agriculture biologique repose d’abord sur des techniques de prévention. Ainsi, nous accompagnons depuis longtemps la réduction des doses de cuivre en viticulture et nous travaillons depuis 2019 sur le Spinosad, deux projets ont été déposés pour tester les alternatives sur les fermes. Pour autant, seul un investissement conséquent dans la recherche peut permettre d’avancer quand il y a des doutes. En 2018, l’ITAB et l’INRAE démontraient par exemple qu’il était techniquement impossible de faire disparaître totalement le cuivre en agriculture biologique, au risque de devoir réutiliser des produits bien plus dangereux.

 

L’agriculture biologique ne représente que 10% des surfaces agricoles françaises, elle n’est donc pas le modèle agricole dominant. Il arrive que des produits biologiques soient contaminés, ce qui génère des destructions de ceux-ci. Les produits bio peuvent être contaminés par des substances aujourd’hui interdites mais qui restent présents dans les sols ; ou encore par des contaminations de leurs voisins non bio. Pour autant, seuls 13% des produits bio contiennent un résidu de pesticide contre 50% des produits conventionnels. L’alimentation biologique réduit significativement le risque d’exposition aux pesticides. Surtout, l’agriculture biologique, parce qu’elle n’utilise pas de pesticides de synthèse, protège l’eau, l’air, le sol et ne contribue pas au renforcement de l’exposition aux pesticides des populations.

L’agriculture biologique, une démarche de progrès continue

Quand un doute apparaît sur un produit, nous nous positionnons toujours dans une démarche de progrès parce que c’est le sens même de l’agriculture biologique. Nous commençons donc toujours par informer nos adhérents et par qualifier les usages ; ensuite nous regardons les alternatives qui existent, puis nous alertons les pouvoirs publics afin de mobiliser des fonds pour la recherche ou pour tester des solutions sur le terrain. On va au-delà de l’interdiction. On va chercher des alternatives avant même que l’interdiction soit prononcée. 

La recherche en agriculture biologique doit-être renforcée

Parfois, en tant que fédération, il nous arrive de demander l’interdiction de certains produits en dehors de tout processus. Mais pour pouvoir faire cela, nous devons nous assurer que les agriculteurs ne seront pas laissés sans solutions. Nous ne sommes par contre pas habilités à interdire ou autoriser directement des produits. Ça, c’est le rôle des autorités sanitaires françaises et européennes. Seul un investissement conséquent dans la recherche peut permettre d’avancer quand il y a des doutes. L’institut technique de l’agriculture biologique (ITAB) n’a aujourd’hui pas les moyens qu’ont les autres instituts techniques agricoles pour avancer sur les impasses techniques qui sont les nôtres, et les orientations de recherche mériteraient d’être parfois plus orientées vers les besoins des agriculteurs et agricultrices biologiques.

Les moyens des autorités sanitaires devraient être renforcés

En agriculture biologique, nous avons globalement un problème de moyens. Des produits naturels parfois parfaitement inoffensifs ne peuvent pas être utilisés parce que les entreprises qui les commercialisent n’ont pas les moyens de financer les études nécessaires pour autoriser leur commercialisation. Il n’est pas normal que cette charge incombe aux entreprises. D’abord parce que ça met le doute sur la fiabilité des études produites et parce que ça exclut du marché toutes les petites entreprises et parfois les produits les moins dangereux. Il devrait y avoir dès le départ une instance neutre, scientifique, qui puisse mener l’étude dès la commercialisation et pour tous les produits, y compris ceux qui ne s’adressent pas aux plus gros marchés, comme c’est le cas des produits utilisés par les agriculteur·rices en bio.

 

Soutenir les agriculteurs bio

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